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Aka Akarette II
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Propriété de Jean-François Weber. Photo(s) de Jean-François Weber et texte de Jean-François Weber. Dernière modification le 2023-12-08 par Michel Rochevalier.

Fabriqué ou assemblé en Allemagne de 1950 à 1954.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 14447

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Aka 

Bien qu'ayant eu une existence courte, l'entreprise Aka fabriqua un assez grand nombre de modèles d'appareils photo. Ils ont en commun la qualité de fabrication. La première série s'appela Akarette. Elle fut bientôt accompagnée de celle des Akarelle. Quelques années plus tard, une modification de l'esthétique des appareils amena l'apparition de la série des Arette,

Les Akarette sont de petits appareils à objectifs interchangeables. Leur capot présente un bosselage caractéristique, car le viseur est double, afin de correspondre à deux focales différentes. Leur longueur est indiquée sous la face avant des deux fenêtres. Un bouton permet de déplacer, dans une des deux parties du viseur, un obstacle afin que le photographe puisse se souvenir de la focale en cours d'utilisation. Bien sûr, le photographe doit déplacer ce point manuellement lorsqu'il change d'objectif.

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En 1950, l'Akarette II remplace l'Akarette I, aux côtés de l'Akarette 0.  Il y a toujours la même qualité de fabrication, mais un peu moins luxueuse. La laque noire laisse place à un chromage. Une griffe porte-accessoire apparaît au-dessus du bosselage. Le petit bouton d'occultation d'une des deux parties du viseur est remplacé par un petit levier.
L'obturateur est un Prontor-S, avec retardateur. Ce retardateur est absent du Akarette 0, version moins chère.

Le changement d'objectif est un peu déconcertant sur les Akarette, car il ne s'agit ni d'une baïonnette, ni d'un objectif à vis. Autour du fût de l'objectif, il y a quatre bagues. En partant du corps, la première règle la vitesse, la troisième règle l’ouverture et la quatrième règle la distance. La seconde se dévisse pour libérer l’objectif.

Autre particularité : le compteur de vue n’avance pas lors de l’armement mais au déclenchement.

Durant sa commercialisation l'Akarette II  subit quelques modifications.

Sur cet exemplaire, le dos n'est pas doté d'une table de calcul du couple vitesse / ouverture et les boutons d'armement et de rembobinage ont un dessin en diamant sans stries verticales. La vis de fixation du bouton de rembobinage n'est pas apparente.

Aka Akarette II



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L'histoire de la marque Aka (Acronyme de Apparate & Kamerabau) est étroitement liée à celle de la seconde guerre mondiale et de ses conséquences. La marque est créée en 1946 par les deux frères Armbuster, en plein secteur français1. Un des deux frères a des compétences en production d'appareils photo, puisqu'il a travaillé chez les grands constructeurs allemands d'appareils et d'obturateurs. L'autre possède une fonderie et une fabrique d'outillage.

La production d'un appareil photo à obturateur central et objectif interchangeable commence dans un ancien hôtel de Wildbad. Cet appareil s'appelle Akarette et se veut un concurrent plus abordable du Leica. Les premiers exemplaires donnent des négatifs de 24 x 32 mm, ce qui permet d'augmenter le nombre de vues possible avec chaque film. Rapidement, on revient au 24 x 36 qui s'est imposé comme un standard. La production augmente progressivement avec le redémarrage de l'économie allemande, ce qui rend indispensable un déménagement vers des locaux plus vastes. Devant l'impossibilité d'en trouver à Wildbad, l'entreprise déménage sur les bords du Lac de Constance, à Friedrichshafen, dans l'ancienne école de pilotage2. La production y démarre en avril 1949. Elle se diversifie avec des modèles plus simples que le premier Akarette, ou avec des modèles plus élaborés, avec télémètre.
En 1958, un des deux frères quitte l'entreprise pour Feinwerktechnik, alors qu'il développait un appareil stéréo compatible View-Master, dont le financement était source de dispute entre les frères. Ce départ marque le début du déclin de l'entreprise. Le dépôt de bilan arrive en 1960. Une nouvelle société Arette Feinwerktechnik GmbH construit des appareils jusqu'en 1963, en utilisant les pièces encore en stock.

Les appareils Aka se rencontrent parfois sur les brocantes françaises. Les vendeurs qui connaissent l'histoire de leur appareil évoquent souvent l'achat par un appelé du contingent ayant effectué son service militaire en Allemagne, soit en Forêt-Noire, soit du coté de Lindau, dans les années 50.

1 Pour rappel, le secteur français, comme l'américain, le britannique et le soviétique, est la conséquence des accords de Yalta qui définissait un découpage de l'Allemagne nazie entre les vainqueurs. Chaque occupant exerçait une administration complète de son secteur. En 1949, la création des deux états allemands diminua considérablement les prérogatives des quatre nations occupantes. Une présence militaire fut maintenue jusqu'après la réunification, en 1993.

2 Friedrichshafen est la ville des Zeppelin et des avions Dornier

 

(source originale en allemand)





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